Gilles Pélisson, Romain Tchenio et Jean-Mathieu Pagnerre : entre médias, vin et innovation

Gilles Pélisson, Romain Tchenio et Jean-Mathieu Pagnerre : entre médias, vin et innovation

La définition parfaite d’un dirigeant de grand groupe était sur la scène de la cité phocéenne.

Gilles Pélisson, ancien président du Groupe TF1, a partagé son regard sur les défis d’un média leader en France : l’enjeu étant de préserver les médias d’information et non d’opinion. Aux commandes de TF1 pendant la pandémie de Covid, le journal était alors le lien indéfectible de la population, augmentant d’autant plus sa nécessité et sa visibilité. Avec ses mots, on creuse l’idée qu’internet et le digital se retrouve face au challenge de l’individualisation.

Fort d’un parcours à la tête de grands groupes comme COURTEPAILLE, Novotel Hotels, Disneyland Paris, Bouygues Telecom et Accor, il a aussi marqué l’univers philanthropique en co-fondant l’Institut Lyfe (Ex-Institut Paul Bocuse). De l’optimisation de la rentabilité de Novotel à la créativité de Disneyland, il a voyagé entre les Etats-Unis et la France pour capitaliser les avantages des deux cultures.

Son credo : avancer ensemble, se tromper ensemble, réussir ensemble. En parallèle de sa vie professionnelle, il a souligné l’importance de son épouse, Sylvie Pelisson, élément clé de sa réussite.

Notre invité vin, Romain Tchenio, propriétaire du CHÂTEAU BARBANAU, nous a fait découvrir l’excellence d’un vin biodynamique, reflet d’un terroir unique en appellation Côtes de Provence et Cassis. Issu d’une famille d’entrepreneurs, il a choisi en 2022 de se consacrer pleinement à sa passion pour le vin. Son engagement se forme dans la culture du meilleur raisin, respectant la nature, pour offrir un vin d’exception.

Enfin, Jean-Mathieu PAGNERRE, fondateur de Cave O Vin, a présenté son concept novateur de distributeurs automatiques de vin, où il est en partenariat avec Olivier Sumeire, vice président du Bacchus Business Club. Depuis sa création en 2018, son entreprise a déployé plus d’une centaine d’installations dans le quart sud-est de la France, en Rhône-Alpes et jusqu’en Suisse.

Avec tant d’échanges instructifs, merci à nos invités et membres d’avoir fait vivre cette soirée derrière les portes du Sofitel Marseille Vieux Port.

Michel Bernardaud et François Despagne au Bacchus Business Club de Bordeaux

Michel Bernardaud et François Despagne au Bacchus Business Club de Bordeaux

« Le culte de la tradition n’exclut pas l’amour du progrès »*

Si une seule chose devait être retenue de la soirée, ce serait sans aucun doute que tradition et modernité peuvent cohabiter ensemble.

Michel Bernardaud, président du directoire de la Maison de porcelaine Bernardaud nous a apporté son expertise sur la résilience des entreprises familiales.
Entouré de 700 collaborateurs, il est le digne représentant de 160 années d’histoire d’une épopée familiale commencée par la découverte du kaolin dans le Limousin. Après avoir rejoint l’entreprise éponyme à 21 ans, il en devient PDG en 1986.
Avec l’expansion du marché des arts de la table, 80% du secteur d’activité se trouve à l’international, principalement aux États-Unis. C’est ainsi que la créativité de la marque Bernardaud s’exprime grâce au lien fort noué avec les artistes du monde entier, à l’image de collaborations avec Jeff Koons, LLC. La maîtrise parfaite de la production a permis de s’adapter aux grandes tendances et de ne pas s’enfermer dans un style dédié.
L’engagement de Michel Bernardaud à la présidence du Comité Colbert n’est qu’une indication supplémentaire de son attachement envers l’excellence à la française.

Autre personnalité qui incarne également cette excellence à la française : François Despagne, propriétaire du Château Grand Corbin-Despagne, nous a fait le plaisir d’être présent parmi nous. Autour de la dégustation des sublimes millésimes de 2020, 2016 et 1998 de son Grand Cru Classé, nous avons découvert quelques-uns des secrets de la propriété.
7ᵉ génération, il a su se démarquer avec la connaissance pointue de son terrain de jeu. Pour cela, il a réalisé pas moins de 150 fosses pédologiques pour déterminer 53 parcelles différentes au sein de son terroir.
Il se décrit comme un écologue qui habite sa propriété. Le respect de l’environnement, du consommateur et de son équipe passe aussi par une Agriculture Raisonnée mise en place dès 1996 et aboutissant à une certification Agriculture Biologique.
Pour découvrir davantage, plongez dans le livre « Autour d’une bouteille avec François Despagne » écrit par Gilles Berdin et paru aux éditions Elytis fin 2024.
« Je suis un traditionnaliste moderne »: avec ces mots, François s’inscrit parfaitement dans l’équilibre périlleux entre héritage et évolution.

La passion qui unit ces deux hommes de terroir a fait souffler un air d’authenticité dans l’écrin de la Bibliothèque Impériale Millesima.

Accueillis par Fabrice Bernard, PDG du groupe, la visite préambule de Millésima nous a permis de découvrir ce lieu de raffinement, qui expédie pas moins de 1,7 million de bouteilles par an. Merci à notre partenaire de nous avoir accueilli dans ce si bel écrin.

*Citation du Colonel Danloux

Samuel Le Bihan et Valérie Rousselle au Bacchus Business Club de Paris

Samuel Le Bihan et Valérie Rousselle au Bacchus Business Club de Paris

Pour le premier dîner de l’année, au Bacchus Business Club de Paris, nous avons entendu Samuel Le Bihan déclarer : « On peut avoir de l’impact social avec l’outil entrepreneurial. »

L’acteur breton est venu avec toute son humilité et sa sagesse pour apporter son regard sur l’entrepreneuriat à mission environnementale.

Créée il y a 10 ans sous l’impulsion de Samuel, Earthwake Entreprise a une mission : donner de la valeur aux déchets plastiques. D’abord sous le régime associatif, Earthwake est ensuite devenue une entreprise avec la ferme conviction que les pays émergents peuvent être dépollués, dès le début du processus d’apparition des déchets. Après plusieurs dépôts de brevets, une levée de fonds de 5 millions d’euros pour la partie industrielle et 10 ans de conception, la frontière de la mise sur le marché se dessine à l’horizon avec plusieurs actionnaires convaincus par le projet.
Cette solution ? Utiliser le plastique comme source d’énergie. Accompagné de François Danel comme directeur général, l’entreprise prélève des déchets plastiques polluants pour les transformer en énergie semblable à du gazole à partir d’un système de pyrolyse. La prochaine étape sera la recherche de partenaires en France dans la technologie pour accélérer le lancement, car le carnet de commandes se remplit déjà. Il nous a confié prendre autant de plaisir dans cette activité que d’aller jouer sur les planches, voilà une belle complémentarité !

Côté production, Samuel nous a annoncé en exclusivité sa prochaine série qui paraîtra au printemps sur le Groupe TF1… Le rendez-vous est pris !


Notre invitée vin, Valérie Rousselle, nous a proposé un voyage en trois couleurs. Blanc, rouge et rosé, le soleil provençal a brillé haut dans le salon Pompadour de l’Hôtel Le Meurice. Native de Saint-Tropez, elle achète le Château Roubine – Cru Classé en 1994, alors composé de 72 hectares en seul tenant. Basé à Lorgues, le domaine compte pas moins de 13 cépages différents et désormais 200 hectares.
Autour de la propriété viticole, un appel aux investissements est lancé pour un projet avec 40 chambres qui accompagnera l’ouverture du restaurant Le Fada, prévu en juin, porté par le chef Benjamin Collombat. La vision de l’avenir s’articule autour de la transmission du domaine auprès de ses trois enfants et du challenge de l’export, notamment en Asie du Sud-Est.

Merci Paris, c’est toujours un grand plaisir de retrouver nos membres et invités.

Jean Mane et Laurent Cisneros au Bacchus Business Club de Nice

Jean Mane et Laurent Cisneros au Bacchus Business Club de Nice

Pas de hasard, que des rendez-vous.
Pour la première soirée 2025 du Bacchus Business Club, c’est le somptueux écrin de l’Hôtel Le Negresco qui a accueilli les paroles captivantes de nos invités ayant un lien très fort avec la ville.

Jean Mane, président du directoire de MANE nous a présenté le groupe. Quand Jean est arrivé à la tête de l’entreprise, le groupe était le 11ème acteur et générait près de 150M€ de CA. 30 ans plus tard, V. Mane fils est la première entreprise française dans l’industrie des parfums et des arômes ainsi que la cinquième mondiale . À l’image de la composition en parfumerie, Jean Mane et ses équipes créent des odeurs et des goûts pour le monde entier.
Après 48 ans de service, sa bienveillance n’a pas laissé place à l’immobilité, au contraire. Le principe d’autarcie a primé avec un objectif d’expansion pour rester autonome. Et ce travail acharné a construit une forte légitimité avec pas moins d’un milliard d’euros investis dans la Recherche et Développement en 7 ans. Désormais, l’heure est au passage de flambeau avec sa fille, Samantha Mane, qui sera la 5ème génération à prendre la tête de l’entreprise. Les apprentissages sont nombreux et Jean Mane, avec fierté, a assuré n’avoir aucun doute sur la réussite future de sa fille.

Notre invité vin, Laurent CISNEROS, propriétaire du Château de Rouillac Pessac-Léognan 🍇🍷 et de la Maison CISNEROS✨ 🍇🍷, est revenu pour nous sur cette aventure familiale et entrepreneuriale. Exigence, performance et passion : poussé par sa vision entrepreneuriale, il commence par déterminer son but. Il trouvera ensuite les moyens correspondants pour l’atteindre. Pour cela, il a su s’entourer des plus grands. Eric Boissenot, œnologue d’exception parmi les 10 personnalités les plus influentes du monde du vin, accompagne d’ailleurs le château. L’œnotourisme intégré depuis 2010 dans l’économie du château permet notamment au domaine de garder toute sa liberté avec un réseau de distribution 100% indépendant.

La vision holistique du groupe Mane et du Château Rouillac a nourri chacune de leurs ambitions. Les enseignements appris lors de cette soirée ont été remarquablement bénéfiques avec ces histoires où l’entreprenariat et la famille s’entrecroisent.

Membres et invités, merci d’avoir fait vivre cette soirée de tout votre dynamisme et votre passion entrepreneuriale.

Dîner « tout champagne » Henriot aux côtés de Guillaume Deglise et Alain Juppé

Dîner « tout champagne » Henriot aux côtés de Guillaume Deglise et Alain Juppé

Alain Juppé, toujours près de Bordeaux

Il a quitté Bordeaux en 2019 pour rejoindre le Conseil constitutionnel mais ne quitte pas d’un œil les évolutions de sa ville, les vicissitudes de la France et les tourments du monde. Invité du Bacchus Business Club de Bordeaux, l’ex-maire de Bordeaux élu en 1995, est apparu toujours aussi précis et vif mais aussi détendu comme rarement avec cet aveu, quand on lui demande de choisir un mot qui incarne Bordeaux dans son dictionnaire amoureux paru en 2018: « Je t’aime ». Peu coutumier d’émotions, il est apparu serein et plus libre que jamais au micro de Jack Bouin et rodolphe wartel en évoquant ses plus belles réussites – les façades, la rénovation des quais, notamment – mais aussi ce qu’il aurait aimé mieux réussir: « le Grand contournement de Bordeaux. En Médoc, en Charente-Maritime, en Sud Gironde… personne n’en voulait. » Bordeaux toujours: au sujet des élections municipales, il refuse de se prononcer en faveur de Nathalie Delattre, Thomas Cazenave ou Nicolas FLORIAN mais avoue, au sujet de celui qui sera désigné, énigmatique: « j’ai ma petite idée », comme s’il pesait encore en coulisses.
Républicain et gaulliste de toujours, Alain Juppé défend la France, « un pays formidable », et demande en filigrane que chacun sache reconnaître nos atouts en cessant de dénigrer. « Nous avons à Bordeaux un CHU exceptionnel ! Nous avons en France l’énergie la moins chère d’Europe.. Je dis qu’il faut espérer. Espérez! Quand je dis ça aux étudiants, ils m’applaudissent ». Ses convictions n’ont pas changé, non plus, au sujet de cette Europe même s’il n’est « pas sûr qu’elle « ne se disloque pas », ébranlée par « Poutine qui veut la foutre en l’air ».
Après un coup d’œil au niveau planétaire, de la Syrie « où Bachar Al Assad était un boucher et tout le monde le savait depuis longtemps » à l’Ukraine, puis retour à Bordeaux. Pourquoi au fond être parti en 2019 et laisser des Bordelais face à un départ incompris? « Je ne voulais pas faire le mandat de trop ».

Guillaume Deglise, directeur général de Champagne Henriot, aime aussi Bordeaux où il a dirigé Vinexpo, mais l’essentiel de son parcours, il l’a exercé en Champagne. Chez Bollinger puis Laurent-Perrier. Il pilote aujourd’hui cette maison prestigieuse récemment rachetée par TEVC, Terroirs et vignerons de Champagne. Pour ce dîner de décembre, Guillaume Deglise a offert un voyage 100% champagne avec un Henriot Brut souverain, un Henriot millésime 2014, un Henriot rosé millésime 2015 et la cuvée de prestige, Hemera 2013. Une déclinaison qui a démontré toute la magie de ces cuvées de gastronomie. A la tête de cette maison où le chardonnay prédomine, le patron d’Henriot sait que cette marque créée en 1808 doit gagner en notoriété. Opération réussie hier soir. Commentaire de l’un des membres: « A Bordeaux, il faut défendre Bordeaux, mais quand on fait un dîner tout champagne…. waouhhh ».

Marco Landi et Benoit Bateman à l’honneur pour le dernier dîner de l’année à Marseille

Marco Landi et Benoit Bateman à l’honneur pour le dernier dîner de l’année à Marseille

Quand l’avenir rencontre les racines : une soirée où l’innovation dialogue avec le terroir ! 🍷📱

Ce jeudi 12 décembre 2024, le Bacchus Business Club a réuni deux figures d’exception pour une rencontre inédite à Marseille, entre explorations visionnaires de la technologie et passions profondes pour la terre et ses traditions.

Marco LANDI, ancien président monde d’Apple et président de l’Institut EuropIA | Officiel, a partagé un parcours empreint d’audace et d’humour. De ses débuts comme pionnier du numérique en Italie à la fin des années 60 à son rôle clé dans la renaissance d’Apple, il a marqué les esprits. En 12 mois, il a transformé une perte de 300 millions en un profit de 100 millions, posant les bases de révolutions comme l’iPhone. Il nous a aussi fait rire en évoquant son passage en tant que président de la zone Asie chez Texas Instruments : « Mon père m’a demandé : ‘Mais Marco, qu’est-ce que tu as fait de mal pour qu’ils t’envoient au Japon ?’ ».
Aujourd’hui, à travers l’Institut EuropIA qu’il a fondé, il initie des milliers d’étudiants à l’intelligence artificielle, fidèle à sa vision de l’innovation pour tous.

Côté vin, Benoît Bateman, entrepreneur et passionné du terroir, a rappelé l’importance des racines et du savoir-faire. Originaire du Nord, il a commencé son aventure avec Vitalis et ses 250 000 tonnes de pommes de terre produites chaque année. Mais c’est en Provence, avec sa femme, qu’il a repris le domaine familial – ne produisant à l’époque que des olives : « un mas du XVIIIe siècle où ils cultivent 8 hectares d’oliviers et 16 hectares de vignes » ajoutés suite à la succession. Ce mariage de tradition et d’innovation fait de Benoît un véritable ambassadeur de notre patrimoine.