Bacchus Business Club : des dîners mensuels en Gironde, entre vin, gastronomie et leadership

Bacchus Business Club : des dîners mensuels en Gironde, entre vin, gastronomie et leadership

Bacchus Business Club : des dîners mensuels en Gironde, entre vin, gastronomie et leadership

Lors de la dernière réunion des membres du Bacchus Business Club, en novembre dernier, l’acteur Pierre Arditi, un fidèle, était présent. Ce réseau d’affaires, initié en 2020 par Rodolphe Wartel autour du magazine « Terre de vins », intéresse, bien au-delà de la région, des dirigeants d’entreprise autour du leadership, de la gastronomie et, bien entendu, du vin. Il compte 80 adhérents qui se réunissent régulièrement, principalement en Gironde. D’autres antennes ont été fondées à Paris, Marseille, Nice et Lyon.

 

 

 

 

 

InVivo au Bacchus Business Club de Bordeaux

InVivo au Bacchus Business Club de Bordeaux

InVivo au Bacchus Business Club de Bordeaux

Au Bacchus Business Club Bordeaux, InVivo « tend la main aux autres groupes ».

 

« Faire comprendre les grands enjeux de l’économie grâce à des personnalités brillantes », telle est la vocation du Bacchus Business Club Bordeaux, qui a reçu le directeur Général de l’union de coopératives agricoles InVivo. 

 

 

 

Lenovo et Léoville Barton au Bacchus Business Club de Bordeaux

Lenovo et Léoville Barton au Bacchus Business Club de Bordeaux

Lenovo et Léoville Barton au Bacchus Business Club de Bordeaux

Dans un marché en mutation, deux stratégies s’imposent : s’adapter ou disparaître. Lenovo et Léoville Barton illustrent parfaitement cet impératif.

 Le mardi 4 mars, le Bacchus Business Club de Bordeaux a eu l’honneur de recevoir Eric Lallier, PDG de Lenovo France, pour une immersion dans la stratégie d’un géant mondial de la tech.

 Avec 80 000 collaborateurs dans le monde, dont 330 en France, Lenovo s’impose comme un acteur incontournable de l’industrie technologique. Fort d’un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros en France, le groupe occupe la place de numéro un du marché. Une position enviable, mais aussi la plus difficile à conserver.

L’innovation est au cœur de la stratégie du groupe, avec des avancées majeures telles que les PC à écran déroulable qui a beaucoup fait parler de lui lors de sa présentation lors du CES de las Vegas.
Loin de se limiter aux tendances du moment, Lenovo maîtrise l’ensemble de sa chaîne de production, un atout différenciant dans un secteur où la souveraineté industrielle est un enjeu clé. Lenovo développe une approche complète, du cloud aux solutions IA privatives intégrées directement dans les postes de travail.
Désormais, la performance industrielle ne se conçoit plus sans une réflexion sur l’impact environnemental. En cinq ans, la consommation énergétique des PC de bureau a été réduite de moitié. Lenovo explore aussi le marché du reconditionné, encore largement à structurer.
Au-delà de la tech, la marque a su miser sur la valorisation de son image à l’international, notamment à travers des partenariats stratégiques comme en Formule 1.

 Damien Barton Sartorius, co-actionnaire des Châteaux Léoville Barton et Langoa Barton BARTON FAMILY WINES, grands crus classés 1855 en appellation Saint-Julien, a également partagé sa vision. Dixième génération à la tête de cette propriété emblématique, il revendique un équilibre entre tradition et adaptation. En cette période de mutation, l’enjeu est, entre autre, de conserver sa clientèle fidèle. Pour lui, la technicité ne suffit pas : un grand vin doit avant tout véhiculer une émotion. Conscient des défis environnementaux, le conditionnement des bouteilles a été repensé en réduisant l’usage des caisses en bois, désormais remplacées par des cartons sans colle ni scotch, divisant ainsi leur empreinte carbone par six. A ses yeux, l’avenir du vin passe aussi par une approche plus précise de la distribution, une juste valorisation de chaque maillon de la filière et un impératif simple : qu’une bonne bouteille soit avant tout une bouteille vide.

 Cette soirée a été l’occasion d’échanges passionnants sur la manière dont Lenovo et la famille Barton, chacun à leur manière, anticipent les mutations de leur secteur. Un grand merci pour ces témoignages inspirants.

 

 

 

Michel Bernardaud et François Despagne au Bacchus Business Club de Bordeaux

Michel Bernardaud et François Despagne au Bacchus Business Club de Bordeaux

Michel Bernardaud et François Despagne au Bacchus Business Club de Bordeaux

« Le culte de la tradition n’exclut pas l’amour du progrès »*

Si une seule chose devait être retenue de la soirée, ce serait sans aucun doute que tradition et modernité peuvent cohabiter ensemble.

Michel Bernardaud, président du directoire de la Maison de porcelaine Bernardaud nous a apporté son expertise sur la résilience des entreprises familiales.
Entouré de 700 collaborateurs, il est le digne représentant de 160 années d’histoire d’une épopée familiale commencée par la découverte du kaolin dans le Limousin. Après avoir rejoint l’entreprise éponyme à 21 ans, il en devient PDG en 1986.
Avec l’expansion du marché des arts de la table, 80% du secteur d’activité se trouve à l’international, principalement aux États-Unis. C’est ainsi que la créativité de la marque Bernardaud s’exprime grâce au lien fort noué avec les artistes du monde entier, à l’image de collaborations avec Jeff Koons, LLC. La maîtrise parfaite de la production a permis de s’adapter aux grandes tendances et de ne pas s’enfermer dans un style dédié.
L’engagement de Michel Bernardaud à la présidence du Comité Colbert n’est qu’une indication supplémentaire de son attachement envers l’excellence à la française.

Autre personnalité qui incarne également cette excellence à la française : François Despagne, propriétaire du Château Grand Corbin-Despagne, nous a fait le plaisir d’être présent parmi nous. Autour de la dégustation des sublimes millésimes de 2020, 2016 et 1998 de son Grand Cru Classé, nous avons découvert quelques-uns des secrets de la propriété.
7ᵉ génération, il a su se démarquer avec la connaissance pointue de son terrain de jeu. Pour cela, il a réalisé pas moins de 150 fosses pédologiques pour déterminer 53 parcelles différentes au sein de son terroir.
Il se décrit comme un écologue qui habite sa propriété. Le respect de l’environnement, du consommateur et de son équipe passe aussi par une Agriculture Raisonnée mise en place dès 1996 et aboutissant à une certification Agriculture Biologique.
Pour découvrir davantage, plongez dans le livre « Autour d’une bouteille avec François Despagne » écrit par Gilles Berdin et paru aux éditions Elytis fin 2024.
« Je suis un traditionnaliste moderne »: avec ces mots, François s’inscrit parfaitement dans l’équilibre périlleux entre héritage et évolution.

La passion qui unit ces deux hommes de terroir a fait souffler un air d’authenticité dans l’écrin de la Bibliothèque Impériale Millesima.

Accueillis par Fabrice Bernard, PDG du groupe, la visite préambule de Millésima nous a permis de découvrir ce lieu de raffinement, qui expédie pas moins de 1,7 million de bouteilles par an. Merci à notre partenaire de nous avoir accueilli dans ce si bel écrin.

 

*Citation du Colonel Danloux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dîner « tout champagne » Henriot aux côtés de Guillaume Deglise et Alain Juppé

Dîner « tout champagne » Henriot aux côtés de Guillaume Deglise et Alain Juppé

 Dîner « tout champagne » Henriot aux côtés de Guillaume Deglise et Alain Juppé

 Alain Juppé, toujours près de Bordeaux

Il a quitté Bordeaux en 2019 pour rejoindre le Conseil constitutionnel mais ne quitte pas d’un œil les évolutions de sa ville, les vicissitudes de la France et les tourments du monde. Invité du Bacchus Business Club de Bordeaux, l’ex-maire de Bordeaux élu en 1995, est apparu toujours aussi précis et vif mais aussi détendu comme rarement avec cet aveu, quand on lui demande de choisir un mot qui incarne Bordeaux dans son dictionnaire amoureux paru en 2018: « Je t’aime ». Peu coutumier d’émotions, il est apparu serein et plus libre que jamais au micro de Jack Bouin et rodolphe wartel en évoquant ses plus belles réussites – les façades, la rénovation des quais, notamment – mais aussi ce qu’il aurait aimé mieux réussir: « le Grand contournement de Bordeaux. En Médoc, en Charente-Maritime, en Sud Gironde… personne n’en voulait. » Bordeaux toujours: au sujet des élections municipales, il refuse de se prononcer en faveur de Nathalie Delattre, Thomas Cazenave ou Nicolas FLORIAN mais avoue, au sujet de celui qui sera désigné, énigmatique: « j’ai ma petite idée », comme s’il pesait encore en coulisses.
Républicain et gaulliste de toujours, Alain Juppé défend la France, « un pays formidable », et demande en filigrane que chacun sache reconnaître nos atouts en cessant de dénigrer. « Nous avons à Bordeaux un CHU exceptionnel ! Nous avons en France l’énergie la moins chère d’Europe.. Je dis qu’il faut espérer. Espérez! Quand je dis ça aux étudiants, ils m’applaudissent ». Ses convictions n’ont pas changé, non plus, au sujet de cette Europe même s’il n’est « pas sûr qu’elle « ne se disloque pas », ébranlée par « Poutine qui veut la foutre en l’air ».
Après un coup d’œil au niveau planétaire, de la Syrie « où Bachar Al Assad était un boucher et tout le monde le savait depuis longtemps » à l’Ukraine, puis retour à Bordeaux. Pourquoi au fond être parti en 2019 et laisser des Bordelais face à un départ incompris? « Je ne voulais pas faire le mandat de trop ».

Guillaume Deglise, directeur général de Champagne Henriot, aime aussi Bordeaux où il a dirigé Vinexpo, mais l’essentiel de son parcours, il l’a exercé en Champagne. Chez Bollinger puis Laurent-Perrier. Il pilote aujourd’hui cette maison prestigieuse récemment rachetée par TEVC, Terroirs et vignerons de Champagne. Pour ce dîner de décembre, Guillaume Deglise a offert un voyage 100% champagne avec un Henriot Brut souverain, un Henriot millésime 2014, un Henriot rosé millésime 2015 et la cuvée de prestige, Hemera 2013. Une déclinaison qui a démontré toute la magie de ces cuvées de gastronomie. A la tête de cette maison où le chardonnay prédomine, le patron d’Henriot sait que cette marque créée en 1808 doit gagner en notoriété. Opération réussie hier soir. Commentaire de l’un des membres: « A Bordeaux, il faut défendre Bordeaux, mais quand on fait un dîner tout champagne…. waouhhh ».