Marc Verillotte et Eric Monneret à Bordeaux

 

Quand un opérateur d’assaut du RAID vous explique que la clé du succès en entreprise, c’est d’apprendre à penser sous le feu…

Le silence dans la salle en a dit long.

Marc Verillotte, opérateur d’assaut du RAID et ex-international de judo a pris la parole devant les membres bordelais pour une soirée rare.

Il a passé 20 ans au cœur des colonnes d’assaut du RAID, prenant part à certaines des opérations les plus marquantes de ces dernières décennies : l’affaire Merah, Charlie Hebdo, la libération des otages de l’Hyper Cacher, ou encore les assauts du 13 novembre. Deux décennies à évoluer là où chaque décision engage la vie d’Hommes et où la peur doit se transformer en lucidité.

Avec une humilité frappante, il a raconté son entrée dans cette unité d’élite à 33 ans. Il a évoqué la mécanique du stress, la nécessité de la confiance, l’importance du collectif.

Il a expliqué comment, en situation extrême, l’esprit se resserre sur l’instant présent et sur les certitudes les plus solides : celles du geste répété, du regard de son frère d’armes, de la mission à accomplir.

Face à un public de dirigeants captivés, Marc Verillotte a tracé un parallèle saisissant entre le terrain du RAID et celui de l’entreprise : retrouver sa confiance quand tout vacille, canaliser ses émotions, choisir ses pensées et savoir bénéficier de la force du collectif pour maintenir le cap. Aujourd’hui, il partage ces enseignements à travers des conférences en entreprise, où il guide les équipes sur la gestion du stress, la vigilance mentale et la cohésion.

La soirée s’est poursuivie autour d’un vin à la mesure de cette intensité : le Château La Pointe | Pomerol, appellation Pomerol, présenté par son Directeur Général, Eric Monneret. Jurassien d’origine, rien ne le destinait à la vigne. C’est par passion et exigence qu’il est arrivé en 2007 à la tête de cette propriété de 23 hectares, au cœur d’une appellation qui n’en compte que 800.

Il a partagé avec les membres une vision plurielle : celle d’un homme qui observe avant d’agir, qui comprend avant d’intervenir. Avec sa lecture fine des sols et sa précision agronomique : il a rappelé qu’à Pomerol, 20 mètres suffisent à changer de terroir. “Ce n’est pas parce qu’on vous donne tout qu’il faut tout prendre”, a-t-il souligné, en écho discret aux propos de Marc Verillotte sur la discipline et la justesse.

Deux univers et un même credo : garder le contrôle quand tout s’accélère.