« Je ne veux pas vivre plus longtemps, je veux mourir beau. »

Cette déclaration de Jean Michel Karam lâchée avec l’aplomb qui le caractérise, a donné le tempo de la soirée du Bacchus Business Club Lyon.

Au delà de vieillir beau, il veut garder sa liberté et rester digne le plus longtemps possible, alors pour cela, il prend soin de lui et des autres.

Entre audace et résilience, il a raconté un parcours entrepreneurial hors norme. En 1998, il lève 2 M€ pour MEMSCAP avec le meilleur capteur de pression du monde en tant que produit. Trois ans plus tard, il signe l’une des entrées en bourse les plus spectaculaires de l’époque : une action multipliée par 7 500 et 101 M€ de levée de fond auprès d’Euronext. Mais l’éclatement de la bulle internet et la crise des télécoms bouscule le paysage concurrentiel. Alors il pivote : un brevet sur l’analyse de la peau lui permet de lancer IOMA, pionnier de la personnalisation cosmétique, qu’il revend à Unilever en 2012.

Aujourd’hui, avec IEVA Group, valorisé à 350 M€, il a créé un écosystème où se croisent beauté, technologie et médias : L’Atelier du Sourcil et ses 150 boutiques, My Little Paris et ses 4 M de followers et ses 1,2 M de box distribuées. Sa vision de la liberté et sa soif d’apprendre résonnera longtemps auprès de l’auditoire de dirigeants venus apprendre de son expérience

En parallèle, Yann JESTIN a apporté sa vision du vin autour du temps long. Ancien courtier en vins, il a racheté le Château Vari il y a 30ans, alors qu’il ne comptait que 9 hectares. Aujourd’hui, le domaine s’étend sur 22 hectares, cultivés en agriculture biologique depuis 15 ans. La sélection massale, en replantant avec la même vigne, permet de préserver des variétés locales comme la muscadelle, cépage qui apporte tension et amertume.
Son Monbazillac à faible rendement, environ 1 500 bouteilles seulement, illustre cette quête d’authenticité, au même titre que le millésime 2009 conservé en réserve.

Une soirée où la rapidité de l’innovation et la patience du vignoble se sont rencontrées au cœur du Sofitel Lyon Bellecour

Crédit photo : Violaine PAPOT-LIBERAL